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Pérégrination Romélienne = Un idylle en voyage au travers de lointaines contrées.

20 Jun

Le grand Départ.

Publié par romain et émilie  - Catégories :  #Brésil

C'est l'heure. Il est 5h3O du matin à Cayenne et nous buvons un dernier café avec notre coloc.

Il est temps de partir. Michel notre "covoitureur" nous attend à l'angle de la rue. Un dernier au revoir à Gaëlle, notre maison et, nous voilà sur la route de l'est pour la dernière fois (avant un long moment).

Dur dur au réveil... Michel n'a pas arrêté de parler pendant les trois heures de route...c'est à peine si on pouvait en placer une... Malgré tout, ce n'était pas inintéressant puisque grand passionné du Brésil, il nous a donné plein d'info. Il vit depuis trente ans entre la Guyane et le Brésil. Emilie laisse les honneurs de cette conversation à Romain, se cachant sur la banquette arrière pour récupérer après la courte nuit que nous venions de passer.

Arrivés à St George de l'Oyapock, nous traversons la frontière comme nous l'avons déjà fait tant de fois auparavant mais, cette fois-ci, avec un sentiment étrange... La Guyane c'est finit! A nous l'Amérique du sud !

De l'autre coté du fleuve qui sépare l'enclave européenne du continent sud américain, nous voilà au Brésil pour un peu moins de trois mois. Et pour commencer, nous prenons nos marques en s'installant dans ce qui fera office de maison pendant cette année de voyage... le bus! Emilie a toujours venté la qualité des bus Brésiliens, mais alors celui-là il bat tous les records!!!

Le grand Départ.

Nous partons pour 680 km de route dont 120 km de piste en latérite à travers la forêt amazonienne (Précision: nous sommes en pleine saison des pluies).

Après 50 km plutôt agréable, malgré des nids de poule dans le bitume, nous entrons dans la piste. Et rapidement nous comprenons pourquoi le bus n'a pas de pare choc à l'avant et à l'arrière. Le bus doit passer dans des ornières d'au moins 50 cm de profondeur si ce n'est plus... La pluie transformant la terre en gadoue, ça donne une patinoire pleine de trous. Parfait pour conduire un bus ! Au bout de dix minutes sur la piste on était déjà planté.

Le grand Départ.
Le grand Départ.

Quand c'est comme ça, tous les passagers descendent du car, les femmes et les enfants passent à coté des trous dans les flaques de boue, et les hommes vont pousser le car. C'est un sport très agréable en pleine forêt amazonienne avec l'air humide et les moustiques.

Ce qui est impressionnant ce sont les véhicules que nous croisons sur cette piste: cela va du 4x4 classique qui roule comme un malade et qui menace de t'écraser quand tu marches sur la piste en attendant que le car passe les ornières, au semi remorque de 32 tonnes, en passant par l'engin de chantier (pelle hydraulique, bulldozer, niveleuse ... merci le GEIQ BTP). Ce dernier est pratique pour sortir le bus des trous lorsque les conducteurs n'ont pas réussi en le poussant, en creusant à la pelle autour des ...finalement, rien de plus efficace qu'un bulldozer pour tracter le bus. Net, précis, efficace !

Ce qui est drôle aussi à voir, c'est que tout le monde s'entraide car certaine partie de la piste étaient tellement abîmée qu'aucun véhicule pouvait passer sans être tracté alors le bus tire le camion, puis le camion tire le 4X4, puis le bulldozer tire le bus...sans oublier, en plein milieu de ce bordel, un trafic immatriculé 63 ( Ils sont fous ces auvergnats, pensée pour Delphine) était planté au milieu de la piste. Les passagers se sont finalement résignés à finir la route à bord d'un camion de chantier avec leur camionnette sur le plateau.

Tout ça pour dire que finalement, on a fait à peu près 40 km en 8h dont une partie à marcher dans la boue à coté du bus.

Vers 21h première pause dans une sorte "d'aire d'autoroute". Un autre bus était déjà là. Les gens nous ont expliqué qu'ils étaient bloqués depuis 24h car leur bus était en panne. Finalement, ils repartiront avec nous, mais comme nous sommes complet, ils passeront la nuit debout dans l'allée du bus.

Vers minuit nous sortons enfin de la piste. 12 heures pour faire 120 km record battu ! Nous pouvons enfin essayé de dormir malgré la conduite sportive du chauffeur qui veut rattraper le temps perdu.

Nous arrivons au petit matin à Macapa où un bateau pour traverser l'Amazone nous attend.

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M
Impressionnant voyage !<br /> Au moins, ça vous met tout de suite dans le bain ... (de boue) !!!
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