Andalgalá, un nouvel an militant au centre de l´univers

Nous quittons Tucumán direction la ville d'Andalgalá. Ale nous a mis en contact avec une association installée dans cette commune. Le temps de dire, avec beaucoups d´émotion, un dernier "au revoir" à notre ami Ale, nous partons pour 5 heures de voyage. La nuit fut courte alors nous la terminons dans le bus. Deux heures après le départ, Romain est réveillé par les secousses. En ouvrant les yeux, il découvre un paysage splendide au milieu de la cordillère des andes. Nous sommes entrain de monter un col sur une route en terre qui fait la largeur du bus. Pour encore plus de sensation, la route plonge à pic sur la vallée. Et, enfin pour couronner le tout, il a plu toute la nuit et le bus n'arrive pas à tourner dans les épingles à cheveux car il glisse ce qui l´oblige à faire des manoeuvres. ¡ Tremendo !

Au vu des évènements, Romain préfère laisser dormir Emilie pour ne pas la paniquer. Nous arrivons au sommet sans encombre. Maintenant, c´est au tour de la descente!!!

Et rebelote, la route longe un précipice à pic. Et, Emilie se réveille... tout va bien se passer, tout va bien se passer...

Pour le retour, évidemment, nous trouverons une autre solution !

Nous arrivons (entier) enfin à destination après cette descente dantesque. Andalgala est une ville du centre-nord de la province argentine de Catarmaca.
Son nom, en Quechua signifie "Seigneur du lièvre" ou "Seigneur de la haute montagne".

La ville est un oasis irrigué par le rio Andalgalá, aux pieds des contreforts méridionaux de la Sierra de Aconquija, couverts de selve subtropicale et dominés par le sommet Nevado del Candado..

À 40 kilomètres au nord-ouest de la ville se situe la mine d'Alumbrera.

Il est une heure de l'après midi et la chaleur est accablante. Il doit faire pas loin de 37°. Tous les habitants sont terrés dans leur maison. Un taxi nous emmène jusqu'au camping municipal. A notre arrivée, nous nous trouvons face à un portail clos. Sacs sur le dos, nous dirigeons vers le centre dans l'espoir de rencontrer quelqu'un susceptible de nous donner des infos sur ce camping. L'offre hôtelière n'étant pas développer pour cause, le tourisme n'y a pas encore mis les pieds, nous n'avons peu de choix d´hébergement. Finalement, nous finissons par trouver la maison de la proprio, laquelle nous guide jusqu´au camping. Celui-ci dispose d´une piscine, qui n´est autre que la piscine municipale, parfait pour un petit rafraichissement.

Andalgalá n'est pas inscrite sur les guides touristiques. Nous venons dans cette ville pour une autre raison, rencontrer les membres de l'association "Assemblea El Algarrobo". Ces derniers luttent contre la construction d'une mega-mine à coté de leur ville. Pour plus d'info, nous vous invitons à visiter notre site.

Nous partons à la rencontre d´Aldo dont on a eu le contact par Ale. Il nous accueille chez lui avec une certaine crainte car, dit il, ils voient très souvent des gens venir chez lui qui se disent intéréssés par le combat mais sans réel engagement de leur part. Nous tentons de le rassurer. On lui explique notre projet et les réalisations (article et web docu) que nous comptons produire. Au fil de la discussion, on le sent plus détendu...

Nous parlons jusqu'au milieu de la nuit et partons à la rencontre d'Alejandro, membre de l´association mais aussi "gardien à plein temps" du local. Nous prenons rendez vous le lendemain pour continuer notre investigation.

Nous avons passé une nuit compliquée car la tempête a fait rage toute la nuit et on a bien cru que notre tente allait décoller. Finalement, nous sommes bien satisfait par la qualité de notre tente chilienne !

Au matin, nous retournons au local pour poursuivre notre collecte de données.

Après avoir partagé le repas du midi à la maison d'Aldo, nous nous renseignons pour quitter la ville et nous rendre dans la région d´Humahuaca, près de la frontière Bolivienne. Seulement, nous sommes le 30 janvier et tous les bus sont complets pour les deux prochains jours. Nous ne pouvons pas quitter la ville avant le 1er janvier. Gentiment, Aldo se propose de nous héberger et de fêter le nouvel avec lui et les membres de l'association. Nous acceptons sa proposition et  partons récupérer nos affaires au camping. Nous nous installons chez lui. Sa fille, Isadora, est venue passer quelques jours de vacances chez son père. Elle est à l´école de cirque à Rosario. Nous allons passer deux jours merveilleux à refaire le monde avec Aldo, à partager des recettes de cuisine avec Isadora, ... Des liens d´amitié se sont créés ...

La soirée du 31 décembre est un véritable moment de partage et de convivialité avec les membres de l´association.

Nous commençons cette année 2015 avec cette poussée militante et l´envie de participer à toutes les luttes qui nous attendent sur notre route.

Pour l'heure, il est déjà le moment de partir (par une autre route bien sûr!).

Nous avons passé trois belles journées en compagnie d'Isadora et d'Aldo au "centre de l'univers" comme s´amusait à nous répéter notre hôte.

Encore une fois nous quittons un lieu où nous avons pu apprécier l'hospitalité des argentins. Ils sont vraiment  généreux sans forcément attendre en retour. C'est tellement agréable...

Comments

[martinez]

Encore et encore de belles rencontres
Par contre le trajet en bus pas cool !!! ma poupette heureusement que tu dormais !