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Pérégrination Romélienne = Un idylle en voyage au travers de lointaines contrées.

12 Jan

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.

Publié par romain et émilie  - Catégories :  #Chili

Nous passons une nuit de plus dans un bus avant d'arriver à San Pedro de Atacama. Une nuit difficile pour Romain qui l'a passé aux côtés d'un chilien imbuvable, bruyant et imposant (il prenait toute la place!!). En plus, dès le début il n'a même pas voulu échanger sa place pour que Romain puisse être aux côtés d'Emilie. Bref, une nuit déplorable, par conséquent, un réveil grincheux !

San Pedro de Atacama est un village-oasis chilien situé dans le bassin d'un salar en plein désert, dans le nord du Chili. Le tropique du Capricorne passe à quelques dizaines de kilomètres au sud du village. Le village est dominé par le volcan du Licancabur (5 916 m d'altitude) et par le volcan de Sairecabur (5 971 m d'altitude).

San Pedro est un centre touristique et point de départ usuel pour les expéditions vers de nombreuses expéditions. Pour autant nous le savions, c'est toujours un choc d'arriver dans un village rempli de gringos ! Pour en faire une description succinte, la rue principale est composée d'une agence de tourisme, d'un hotel, d'un resto, d'une agence de tourisme, d'un hotel, d'un bar, d'une agence de tourisme, d'un magasin d'artisanat, d'une agence de tourisme... bref, vous l'aurez compris le genre d'endroit qu'on adore ! Cependant, la région est réputée comme l'une des plus belles du Chili alors on va se faire violence pour profiter des alentours.

Au programme: la découverte d'un lac salé, la visite des geysers et une marche dans la vallée de la lune. Ca s'annonce pas mal !

Nous arrivons tout de même à trouver un camping pas cher. Il nous faudra juste faire abstraction du bazard ambiant.

Pour notre première visite, nous commençons donc par le lac salé. Et pour celà, nous décidons de louer des VTT: du vélo à 2500m d'altitude en plein milieu d'un désert...rien de mieux qu'une bonne suée, des corps oxygénés et à fond de mélanine. Notre sang aurait pu valoir très cher pour les coureurs du tour de France. Pas besoin d'EPO et c'est 100% naturel !

En plus, on finit par se perdre: de 15km, on en fait 30 pour enfin trouver le lac...le sacrifice en vaut la peine :

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Nous vivons l'expérience d'uine baignade dans un lac dont la densité de sel correspond à sept fois celle de la mer. Nous flottons comme deux bouées sans faire le moindre effort. C'est assez étrange! On prend gare à ne pas boire la tasse car l'eau est vraiment vraiment salée ! 

En revanche, pour une petite sieste, c'est l'idéal! Emilie va vite comprendre le filon :   

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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San Pedro de Atacama, un détour inattendu. San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Retour sous un soleil de plomb après ce petit bain car même si on se trouve à plus de 2500m d'altitude, il doit faire environ 35 degrés à l'ombre... sauf qu'il n'y a pas d'ombre!!

De retour au camping, notre tente s'est transformée en four. Idéal pour cuire un poulet, beaucoup moins pour une petite sieste. Nous partons donc dans le village à la recherche d'un petit rafraichissement et nous ne trouvons qu'un bar servant des pressions bien fraiches. C'est vraiment pas de chance ;-).

Après un réveil difficile car notre voisine a gloussé toute la nuit, nous partons à trois heures du matin, direction les geysers "d'El Tatio". Deux heures de route de plus tard, nous découvrons un paysage féérique. En bons touristes que nous sommes, nous partons la fleur au fusil avec seulement un pull-over chacun sachant que nous allions à 4300m au petit matin. A notre arrivée, la température avoisine les -5°...Autant dire, les premières minutes sont vivifiantes. On aurait presque envie d'une douche chaude sous le geyser ...

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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6h: il est l'heure de prendre le petit déj. Un geyser, c'est parfait pour faire chauffer notre chocolat au lait :

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.

Pendant le repas, le guide en profite pour nous donner un petit cours de géologie:

L'activité des geysers, comme celle de toutes les sources chaudes, est liée à une infiltration d'eau en profondeur. L'eau est chauffée par sa rencontre avec une roche, elle-même chauffée par le magma, c'est pourquoi il est possible de trouver des sources d'eau chaude et des geysers dans les régions non volcaniques. Cette eau, chauffée et mise sous pression, jaillit alors vers la surface par effet de convection. Les geysers diffèrent des simples sources chaudes par la structure géologique souterraine. L'orifice de surface est généralement étroit, relié à des conduits fins qui mènent à d'imposants réservoirs d'eau souterrains.

Après ce petit repas bien salvateur et riche en connaissance, nous continuons notre visite du site. Avec le lever du soleil, les couleurs sont grandisoses :

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Finalement, ce ne sera pas une douche mais un bain dans les eaux d'un geyser qu'on nous propose. L'eau est à 40° et la température extérieure à -2°. Ca va être difficile! Il n'y a pas beaucoup de courageux pour se jeter à l'eau. Romain (en bon savoyard) va initier le mouvement. Encore une superbe expérience, même si c'est plus simple de rentrer dans l'eau que d'en sortir. Brrrr!!!

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Nous prenons la route du retour direction San Pedro. Les paysages sont toujours aussi impressionnants:

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Nous faisons une petite halte pour observer les flamands roses et les vigognes ( petits frères du lama, qui contrairement à lui, sont sauvages).

On voit même un lapin avec la queue d'un renard et des lamas avec des boucles d'oreilles. Vraiment bizard ce pays!!!

San Pedro de Atacama, un détour inattendu. San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Nous faisons escale dans un village qui transpire "l'authenticité touristique". Quelques villageois sont présents et attendent ardemment l'arrivée des touristes pour leur vendre des brochettes de Lama, de l'artisanat, des empanadas... On se pose même la question de savoir si des gens habitent vraiment le village ou si les "figurants" ne repartent pas une fois les cars de touristes passés. Bref, tout ce que nous aimons mais, il en faut bien pour tous les goûts !

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Nous reprenons la route jusqu'à la dernière étape où nous découvrons le "cardon", une variété de cactus qui grandit d'un centimètre par an. Tous ceux que vous pouvez voir sur les photos ont au moins 400 ans. Les plus grands doivent mesurer pas loin de huit mètres... 

En âge "cactus", Emilie a donc 167 ans et Romain 183 ! Ca rajeunit pas tout ça !

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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San Pedro de Atacama, un détour inattendu.

Retour à San Pedro. Nous avons rendez vous dans 4 heures pour profiter du coucher de soleil dans la vallée de la lune.

Nous allons à notre "cantine", un petit resto qui ne paye pas de mine, qui ne coûte pas cher, et pour autant, c'est délicieux ! Puis, s'en suit une petite sieste sous le four qui fait office de tente. Et enfin, nous retournons à l'agence. A notre grande surprise, notre guide du matin est de nouveau présent pour la visite de l'après-midi. Il aura donc fait une journée de travail de 18 heures soit de 3H à 21h.  Il nous avait pourtant dit le matin même qu'il se sentait fatigué et qu'il irait se reposer cet après-midi. Son patron ne lui a pas laissé le choix car dit-il, il manque de chauffeurs... Un pays où le droit du travail n'existe pas, un vrai modèle de libéralisme !

Nous partons donc direction la vallée de la lune et ses environsC'est un lieu désertique dont l'apparence évoque des paysages lunaires, en l'absence de tout signe de vie. 

La vallée de la lune a été modelée pendant des millénaires par l'érosion de l'eau et du vent. Le sol est formé de canyons, de crêtes pointues, de ravins et des monticules de couleurs gris et ocre qui lui donnent une apparence qui ressemble à la Lune d'où son nom, vallée de la Lune. 

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Nous partons nous balader à travers les canyons et les grottes.

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Nous terminons cette longue et belle journée par un coucher de soleil depuis la dune centrale du parc:

 

San Pedro de Atacama, un détour inattendu.
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Nous finissons en apothéose notre séjour au Chili. Nous avons passé un peu plus d'un mois dans ce magnifique territoire et, au moment de le quitter, il est difficile de faire un classement du plus belle endroit visité: des grottes de marbres du lac Général Carrera, en passant par les collines de Valparaiso, l'asencion du volcan Villarica, ou encore, le point de vue sur les Torres, les geysers de Tatio, le ciel de la Serena,... cette traversée du sud au nord nous laisse des images magiques plein la tête et des étoiles plein les yeux. 

 

Notre dernière route du Chili vers l'Argentine. Adios...
Notre dernière route du Chili vers l'Argentine. Adios...Notre dernière route du Chili vers l'Argentine. Adios...

Notre dernière route du Chili vers l'Argentine. Adios...

PABLO NERUDA

Cuándo de Chile

OH Chile, largo pétalo
de mar y vino y nieve,
ay cuándo
ay cuándo y cuándo
ay cuándo
me encontraré contigo,
enrollarás tu cinta
de espuma blanca y negra en mi cintura,
desencadenaré mi poesía
sobre tu territorio.

Hay hombres
mitad pez, mitad viento,
hay otros hombres hechos de agua.
Yo estoy hecho de tierra.
Voy por el mundo
cada vez más alegre:
cada ciudad me da una nueva vida.
El mundo está naciendo.
Pero si llueve en Lota
sobre mí cae la lluvia,
si en Lonquimay la nieve
resbala de las hojas
llega la nieve donde estoy.
Crece en mí el trigo oscuro de Cautín.
Yo tengo una araucaria en Villarrica,
tengo arena en el Norte Grande,
tengo una rosa rubia en la provincia,
y el viento que derriba
la última ola de Valparaiso
me golpea en el pecho
con un ruido quebrado
como si allí tuviera
mi corazón una ventana rota.

El mes de octubre ha llegado hace
tan poco tiempo del pasado octubre
que cuando éste llegó fue como si
me estuviera mirando el tiempo inmóvil.
Aquí es otoño. Cruzo
la estepa siberiana.
Día tras día todo es amarillo,
el árbol y la usina,
la tierra y lo que en ella el hombre nuevo crea:
hay oro y llama roja,
mañana inmensidad, nieve, pureza.

En mi país la primavera
viene de norte a sur con su fragancia.
Es como una muchacha
que por las piedras negras de Coquimbo,
por la orilla solemne de la espuma
vuela con pies desnudos
hasta los archipiélagos heridos.
No sólo territorio, primavera,
llenándome, me ofreces.
No soy un hombre solo.
Nací en el sur. De la frontera
traje las soledades y el galope
del último caudillo.
Pero el Partido me bajó del caballo
y me hice hombre, y anduve
los arenales y las cordilleras
amando y descubriendo.

Pueblo mío, verdad que en primavera
suena mi nombre en tus oídos
y tú me reconoces
como si fuera un río
que pasa por tu puerta?

Soy un río. Si escuchas
pausadamente bajo los salares
de Antofagasta, o bien
al sur, de Osorno
o hacia la cordillera, en Melipilla,
o en Temuco, en la noche
de astros mojados y laurel sonoro,
pones sobre la tierra tus oídos,
escucharás que corro
sumergido, cantando.

Octubre, oh primavera,
devuélveme a mi pueblo.
Qué haré sin ver mil hombres,
mil muchachas,
qué haré sin conducir sobre mis hombros
una parte de la esperanza?
Qué haré sin caminar con la bandera
que de mano en mano en la fila
de nuestra larga lucha
llegó a las manos mías?
Ay Patria, Patria,
ay Patria, cuándo
ay cuándo y cuándo
cuándo
me encontraré contigo?

Lejos de ti
mitad de tierra tuya y hombre tuyo
he continuado siendo,
y otra vez hoy la primavera pasa.
Pero yo con tus flores me he llenado,
con tu victoria voy sobre la frente
y en ti siguen viviendo mis raíces.

Ay cuándo
encontraré tu primavera dura,
y entre todos tus hijos
andaré por tus campos y tus calles
con mis zapatos viejos.
Ay cuándo
iré con Elías Lafferte
por toda la pampa dorada.
Ay cuándo a ti te apretaré la boca,
chilena que me esperas,
con mis labios errantes?
Ay cuándo
podré entrar en la sala del Partido
a sentarme con Pedro Fogonero,
con el que no conozco y sin embargo
es más hermano mío que mi hermano.
Ay cuándo
me sacará del sueño un trueno verde
de tu manto marino.
Ay cuándo, Patria, en las elecciones
iré de casa en casa recogiendo
la libertad temerosa
para que grite en medio de la calle.
Ay cuándo, Patria,
te casarás conmigo
con ojos verdemar y vestido de nieve
y tendremos millones de hijos nuevos
que entregarán la tierra a los hambrientos.

Ay Patria, sin harapos,
ay primavera mía,
ay cuándo
ay cuándo y cuándo
despertaré en tus brazos
empapado de mar y de rocío.
Ay cuando yo esté cerca
de ti, te tomaré de la cintura,
nadie podrá tocarte,
yo podré defenderte
cantando,
cuando
vaya contigo, cuando
vayas conmigo, cuándo
ay cuándo.

 

 

 

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O
Vous pouvez nous ramener un peu de sel .... merci
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D
Encore une fois de superbes photos, merci pour ce voyage &quot;par procuration&quot;....<br /> Que la terre est belle!<br /> Intriguée par cette bestiole lapin/renard, j'ai cherché et trouvé que c'était un viscache (lagidium viscaccia), cousin du chinchilla....Vous avez vu, je complète le blog, sympa, non?<br /> Allez grosses bises et amusez vous bien, le voyage vous va bien vous semblez radieux!
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P
merci pour toutes ces images qui continuent à nous faire rêver. Vivement la retraite... Par contre pour le poème, en espagnol nous n'y comprenons rien !! Bises à vous 2 et maintenant vive la Bolivie§
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À propos

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