Salvador de Bahia, la porte du sud.

Nous arrivons aujourd'hui à Salvador dans l'état de Bahia, dernier état de la région Nordeste. Nous l’appellerons "ville frontière" car, selon nous, elle marque la différence entre deux brésil: le brésil du nord, pauvre, populaire et traditionnel et le brésil du sud, plus riche et aux contrastes sociaux plus forts.

Salvador est mondialement connue pour être la capitale de la culture afro-Brésilienne. La Capoeira en est l'un de ses symboles. Aujourd'hui, exportée dans la plupart des pays du monde, à Salvador nous verrons la pratique de ce sport à tous les coins de rue...ça en est devenue une véritable attraction touristique.

Salvador est une ville du Brésil capitale de l'État de Bahia.

Elle est située sur une péninsule au bord de l'océan Atlantique au nord-est du pays. Elle comptait 2 998 056 habitants en 2009 (plus de 3 200 000 pour l'agglomération la même année).
Sa dénomination exacte est São Salvador da Bahia de Todos os Santos, « Saint Sauveur de la Baie de tous les Saints ». Elle est située au bord de la baie du même nom. C'est le port principal de la région Recôncavo Baiano.

Première capitale du Brésil de 1549 à 1763, Salvador de Bahia a été un point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes.

La colonie est fondée en 1549 par Tomé de Sousa et devient rapidement un centre de la culture de la canne à sucre. Le besoin de main d'œuvre et sa proximité avec les côtes africaines en font une plaque tournante de l'esclavage d'Africains. Elle est la capitale du vice-roi de Grão-Pará.

Les Hollandais capturent et pillent la ville en mai 1624 ; elle est reprise par les Portugais en avril de l'année suivante.

La ville est la capitale du Brésil jusqu'en 1763. S'étant révoltée, elle est prise d'assaut par les troupes portugaises en 1822, pour être « libérée » officiellement le 2 juillet 1823.
En 1948, la ville compte 340 000 habitants. Dans les années 1990, le quartier historique du Pelourinho (« petit pilori » car c'est là que les esclaves étaient punis) est nettoyé et restauré. Il est inscrit par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité sous la dénomination « Centre historique de Salvador de Bahia ».

Le musicien Gilberto Gil y est né, et c'est là que se trouve la maison de Jorge Amado, le plus fameux des écrivains bahianais, chantre de Salvador.

La ville se compose en deux parties, une partie basse plus populaire, et une partie haute centre historique et touristique ultra protégé par la police. Nous y circulons à pied effrayés d'être encerclés par autant de voitures de police. Nous nous interrogeons si Barack Obama ne serait pas en visite à Salvador... :-) "Non, non, c'est comme ça toute l'année" , nous dit-on !

Les deux villes sont reliées par un ascenseur très spectaculaire. Il est déconseillé aux touristes de descendre sans prendre l'ascenseur pour aller dans la partie basse car les rues qui contournent le centre historique sont semblent ils dangereuses. Nous avons fait l’expérience pour rejoindre le marché central sans le moindre souci. Nous avons pu fuir ce Salvador touristique pour manger dans un resto avec les travailleurs à des tarifs beaucoup plus abordables !

Pendant les trois jours passés à Salvador, nous dormons pour la première fois en auberge de jeunesse. L'endroit est plutôt sympathique et bon marché. Notre chambre a vue sur les rues du Pélourinho.

Un soir, alors que nous nous promenions au Pelourinho, un enfant âgé d'à peine 8 ans, aux traits tirés, nous a interpellé. Il avait faim. Nous lui avons donné de l'argent, suffisamment pour acheter un hot dog au coin de la rue. L'enfant s'est dirigé vers le restaurant puis est revenu car les gérants ont refusé de le servir. Emilie l'a alors accompagné et a commandé pour lui. Seulement devant le dédain des propriétaires, l'enfant a préféré fuir plutôt que d'affronter ces regards méprisants. Cette situation nous a choqué, nous sommes en colère de voir si peu de considération pour ces enfants des rues, traités comme des chiens errants. "ça nous fout la gerbe" !!!

Nous profitons d'être dans une grande ville pour nous faire une petite sortie culturelle. Sur les conseils de notre "super" guide (c'est ironique ! Pour une fois que le Lonely Planet sert à quelque chose... faut savoir que ce n'est pas du tout adapté aux budgets des routards !!!! ) nous assistons à un concert de jazz avec, en fond, un couché de soleil dans la baie de Salvador. La soirée est très sympa et la jam session est excellente! Deux musiciens africains assurent l'ambiance en fin de la soirée pour notre plus grand plaisir.

Après trois jours à Salvador, nos sentiments sont assez mitigés sur la ville. Cette omniprésence policière, ce clivage entre riches et pauvres, sans oublier, l'afflux de touristes (on n'aime pas les gens!) viennent ternir la beauté de la ville. ... Finalement, tout cela ne nous aura pas permis d'apprécier pleinement Salvador...

Comments

[Les Ferrouds]

Coucou les jeunes,
C'est toujours un plaisir de lire vos quelques lignes... et de voir vos trombines !
Magnifique voyage surtout sur le plan humain... quelle belle et riche expérience...
On vous embrasse

[thibaut et cécile]

vraiment au top votre site. bonne continuation les Bladas.